Petite compilation n°10 – « Covid-19 et la transmission par l’air : la science rejetée, des vies perdues. La société peut-elle faire mieux ? »

Brève revue biaisée (*) – et ‘cherry-picked’ assumée – de la littérature scientifique récente dont on ne parle pas par ailleurs. Un point commun entre ces différents articles est qu’ils rappellent des notions de base bien connues avant 2020 concernant les virus respiratoires et la gestion de leurs épidémies. Nous souhaitons les confronter aux mesures qui ont été prises dans le cas du SARS-CoV-2, et à leurs effets. Nous soulignerons ici quelques-uns de leurs apports principaux en ce sens et laisserons nos lecteurs se forger leur propre opinion.

(*) : Le terme (« biaisé ») est ironique et volontairement provocateur, afin de provoquer le débat. Il indique que nous avons sélectionné des articles d’une qualité incontestable et qui, n’allant pas dans le sens voulu par le narratif dominant, ne sont que très rarement cités, voire pas du tout, ou des articles qui opèrent un revirement considérable par rapport aux concepts qui ont dominé le champ scientifique durant la crise sanitaire de 2020-2022/23.

Épisode nº10

« COVID-19 and Airborne Transmission: Science Rejected, Lives Lost. Can Society Do Better ? » – Lidia Morawska et al. Clinical Infectious Diseases, ciad068, https://doi.org/10.1093/cid/ciad068 – Published: 10 February 2023

Cet article raconte la lutte d’un large groupe d’experts pendant les premiers mois de la crise COVID-19 pour faire reconnaître, par l’OMS, d’autres instances internationales, leurs pairs du domaine médical et de grands journaux scientifiques, les risques de la transmission du SARS-CoV-2 par l’air, via de micro-gouttes d’aérosols (plutôt que des gouttelettes ou postillons), dans des lieux fermés, à plus d’1,5 m de distance, en l’absence de ventilation suffisante. Par leur histoire, les auteurs souhaitent faire reconnaître l’intérêt des collaborations interdisciplinaires et l’importance de se baser sur des approches et des résultats scientifiques étayés, pour éviter de répéter les erreurs qui sont commises “quand les preuves scientifiques sont rejetées en faveur de croyances qui deviennent des dogmes sans base probante solide1when scientific evidence is rejected in favor of beliefs that have become dogma without a firm evidence base.

A défaut de comprendre et reconnaître que la transmission du virus se fait par l’air, selon les propres termes des auteurs 2The “hygiene theatre” (as it was later called) was established [13], and for at least the next 12 months, hands were disinfected countless times during the day; surfaces in public spaces were … Continue reading, le théâtre de l’hygiène fut établi, les mains, les surfaces, les produits…, désinfectés un nombre incalculable de fois, alors que la preuve de transmission virale par les surfaces reste toujours très limitée.

Les auteurs terminent par une série de recommandations que nous résumons comme suit : des approches multidisciplinaires doivent être mises en place, par lesquelles les décideurs pourraient – et seraient tenus de – prendre en compte les faits scientifiques avérés, et non les tordre pour les faire coller à leurs décisions. 

Notes

Notes
1 when scientific evidence is rejected in favor of beliefs that have become dogma without a firm evidence base
2 The “hygiene theatre” (as it was later called) was established [13], and for at least the next 12 months, hands were disinfected countless times during the day; surfaces in public spaces were deep cleaned; groceries from supermarkets were disinfected; and gloves were worn to avoid surface virus. But the virus was principally in the air, with even now limited evidence that fomites or hard surfaces play a significant role in transmission.

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