Brève revue biaisée (*) – et ‘cherry-picked’ assumée – de la littérature scientifique récente dont on ne parle pas par ailleurs.
(*) : Le terme « biaisé » est ironique et volontairement provocateur, afin de provoquer le débat. Il indique que nous avons sélectionné des articles d’une qualité incontestable et qui, n’allant pas dans le sens voulu par le narratif dominant, ne sont que très rarement cités, voire pas du tout, ou des articles qui opèrent un revirement considérable par rapport aux concepts qui ont dominé le champ scientifique durant la crise sanitaire de 2020-2022/23.
Épisode nº2
- “Predicted and observed impacts of COVID-19 lockdowns: two Health Impact Assessments in Scotland and Wales”, Liz Green et al., Health Promotion International, Volume 37, Issue 6, December 2022 1https://academic.oup.com/heapro/article/37/6/daac134/6823570?login=false
Dans cet article, les auteurs ont utilisé une méthodologie éprouvée, appelée Health Impact Assessment, “l’évaluation d’impact sur la santé” (EIS) pour comparer les impacts attendus des mesures de lockdown élaborées spécifiquement pour la pandémie de COVID-19 (confinement et distanciation physique ou sociale) sur la santé des populations, par rapport aux tendances ensuite observées en Écosse et au Pays de Galles en 2020. Ils appliquent une approche robuste visant à identifier l’ensemble des effets à moyen terme, positifs ou négatifs, directs ou indirects, en quantité et qualité, ainsi que les populations touchées, causés par la mise en œuvre des politiques publiques.
La conclusion des auteurs est 2« As predicted, there have been significant adverse impacts through multiple pathways including loss of income and employment; mental health and well-being impacts of social isolation, stress and … Continue reading (traduction libre) : « Comme prévu, il y a eu des effets négatifs importants empruntant des voies multiples, comprenant la perte de revenus et d’emplois ; les effets de l’isolement social, du stress et de l’anxiété sur la santé mentale et le bien-être ; le stress familial et l’augmentation de la violence à l’égard des femmes et de la violence domestique ; la perturbation des services de santé et autres ; la perturbation de l’éducation ; et une réticence à utiliser les transports publics. Ces effets ont touché de manière disproportionnée des groupes de population déjà défavorisés, comme les femmes, les personnes âgées, les personnes à faibles revenus, les enfants et les jeunes. Les impacts sur les comportements liés à la santé ont été plus mitigés, par exemple certaines personnes ont augmenté leur activité physique ou leur consommation d’alcool, tandis que d’autres l’ont réduite. Le principal impact positif identifié dans l’EIS en Écosse était le potentiel de renforcement du sens de la communauté, qui a été démontré. L’EIS au Pays de Galles a identifié d’autres impacts positifs reflétant les mesures d’atténuation prises au début de la pandémie, comme la mise à disposition de logements pour les sans-abri et l’utilisation accrue de la technologie numérique. »
Pour les auteurs 3comme pour nous, il est important que leur approche méthodologique (l’EIS) et les résultats qu’ils en obtiennent soient largement pris en considération dans l’établissement des futures politiques et décisions de santé post-Covid.
Prochain épisode : Interventions physiques pour interrompre ou réduire la propagation virale
Notes
↑1 | https://academic.oup.com/heapro/article/37/6/daac134/6823570?login=false |
---|---|
↑2 | « As predicted, there have been significant adverse impacts through multiple pathways including loss of income and employment; mental health and well-being impacts of social isolation, stress and anxiety; family stress and increased violence against women and domestic abuse; disruption to health and other services; educational disruption; and a reluctance to use public transport. These have disproportionately affected population groups who were already disadvantaged, for example, women, older people, those on low incomes, children and young people. The impacts on health-related behaviours have been more mixed, for example some people increased physical activity or alcohol intake, and some reduced it. The main positive impact identified in the Scottish HIA was the potential for an increased sense of community, which has been demonstrated. The Welsh HIA identified further positive impacts reflecting mitigation measures early in the pandemic, such as provision of accommodation for homeless people and the increased use of digital technology. » |
↑3 | comme pour nous |